Les voisins de la Zambie ont félicité mardi le pays d’Afrique australe d’avoir réussi une transition politique en douceur, fait à la fois rare et exemplaire sur le continent, après la large victoire de l’opposant de toujours Hakainde Hichilema à la tête de l’Etat.
« HH » a été déclaré vainqueur lundi et le président sortant, Edgar Lungu a reconnu sa défaite quelques heures après, félicitant son « frère », en dépit d’une rivalité féroce et ancienne entre les deux hommes. C’est la troisième fois que le pouvoir passe à l’opposition en Zambie depuis 1991, sur un continent où les dirigeants se maintiennent souvent au pouvoir pendant des décennies.
« Les transitions pacifiques dans notre région depuis quelques années – dont la Zambie est la plus récente illustration – méritent d’être saluées par le monde entier et par nous », a déclaré le président du Malawi, Lazarus Chakwera, inaugurant un sommet des chefs d’Etat d’Afrique australe. »A tous les dirigeants et au peuple zambien, nous disons merci », a-t-il ajouté, au nom des seize pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
Jeudi les électeurs zambiens, dont la majorité a moins de 35 ans, ont très largement élu M. Hichilema, avec près d’un million d’écart avec M. Lungu, président depuis 2015. »HH », qui se présentait pour la sixième fois à la présidentielle, dont trois contre M. Lungu, a salué la forte participation de près de 71%.
Dans son premier discours, l’homme d’affaires de 59 ans a assuré à son prédécesseur, qui l’a fait arrêter à plusieurs reprises, qu’il ne devait pas s’inquiéter: « vous ne ferez pas l’objet de représailles, ne recevrez pas de gaz lacrymogène ».
Il a promis de « favoriser une meilleure démocratie », les droits de l’Homme et les libertés fondamentales, alors que M. Lungu a été vivement critiqué pour avoir eu la main lourde à l’égard de son opposition et de la presse.
AFP