La Guinée a annoncé mardi le renforcement des contrôles sanitaires aux frontières, le port obligatoire du masque et la fermeture des boites de nuit afin de lutter contre l’épidémie de Covid-19.
« A situation exceptionnelle, il faut des mesures exceptionnelles, appliquées avec courage, détermination, et la plus grande fermeté », a déclaré le président Alpha Condé, selon un communiqué rendant compte du conseil des ministres.
Le port obligatoire du masque a ainsi été décrété ainsi que la « fermeture jusqu’à nouvel ordre des botes de nuits et d’autres lieux de loisirs très fréquentés ».
Les fonctionnaires, y compris les ministres, ne pourront accéder à leur lieu de travail que munis de leur pass sanitaire.
Les personnes entrant en Guinée « venant de pays notamment touchés par le variant Delta » devront être vaccinées, ont ajouté les autorités, sans donner la liste des pays concernés, mais en soulignant que des tests PCR devront également être présentés à l’arrivée.
Alpha Condé a précisé que l’objectif du gouvernement était de vacciner d’ici le mois de novembre 70% de la population du pays, qui compte au total plus de 13 millions d’habitants.
La Guinée a officiellement recensés quelques 27.112 cas de Covid-19, dont 263 mortels, un chiffre sous-évalué selon les observateurs.
Avec l’émergence du variant Delta, plus contagieux, la barre des 1.000 personnes testées positives par jour est en passe d’être franchie, avec près de 10 décès quotidiens à l’hôpital, selon les chiffres officiels.
Les autorités guinéennes n’ont annoncé mardi aucune décision concernant le premier cas de la maladie à virus de Marburg, hautement virulente et provoquant une fièvre hémorragique, enregistré en Guinée. »Un cas a été déclaré.
Nous nous organisons pour circonscrire le virus et organiser la riposte. Nous informerons l’opinion de l’évolution », a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement, Tibou Camara.
Quelques 155 cas contacts de la victime – un homme décédé le 2 aot – sont suivis quotidiennement. Le virus de Marburg est un cousin à peine moins meurtrier du virus Ebola, contre lequel il n’y a ni vaccin ni traitement et qui entrane la mort dans 50% des cas en moyenne.
Ce cas a été détecté moins de deux mois après que la Guinée – l’un des pays les plus pauvres au monde – a déclaré la fin d’une épidémie d’Ebola qui avait éclaté au début de l’année, faisant douze morts.
La Guinée a déjà été sévèrement éprouvée par la fièvre hémorragique due au virus Ebola, qui y avait tué 2.500 personnes entre fin 2013 et 2016.
AFP