Une attaque menée dimanche par les islamistes shebab contre une base militaire et des habitations civiles dans le centre de la Somalie a fait plus de 20 morts, selon un nouveau bilan recueilli lundi auprès de sources militaire et paramilitaire locales.
De précédents bilans de cette attaque, qui a visé une base abritant des troupes gouvernementales puis la localité attenante de Wisil, située à plus de 700 kilomètres au nord de la capitale Mogadiscio, dans l’État du Galmudug, faisaient état dimanche d’au moins 12 morts, dont six militaires.
« Le nombre total de tués durant cette attaque est de 22 », a déclaré lundi Abdirahman Adan, commandant d’une unité paramilitaire du Galmudug, joint par téléphone par l’AFP. »Les corps de sept personnes ont été découverts à l’extérieur de la ville de Wisil en fin d’après-midi (dimanche) à la fin des combats.
Cinq d’entre eux étaient des membres des forces somaliennes, qui ont été tués dans l’explosion d’une bombe en bord de route à l’extérieur de la ville alors qu’ils tentaient de renforcer leurs collègues. Les deux autres étaient des civils tués par des militants shebab », a-t-il détaillé indiqué. »L’ennemi a bombardé la ville au mortier et causé la mort de civils innocents », a-t-il ajouté.
Selon le lieutenant-colonel Mohamed Ganey, officier de l’armée somalienne basé dans la ville de Galkayo où se trouve le quartier général militaire pour l’État du Galmudug, « le nombre de morts confirmé est de plus de 20 à ce jour, y compris des civils ». »Mais il peut être plus élevé car certaines blessures sont sérieuses. Quinze membres de l’armée et civils grièvement blessés ont été transportés à Mogadiscio pour y être soignés hier soir » (dimanche), a-t-il souligné.
Le Premier ministre Mohamed Hussein Roble leur a rendu visite dimanche soir.Aucun bilan officiel n’a été communiqué. L’attaque a débuté par l’explosion d’un véhicule chargé d’explosifs, suivie d’échanges de tirs nourris, a indiqué dimanche à l’AFP un commandant paramilitaire de l’État du Galmudug.
« Les combats ont continué pendant plus d’une heure avant que les combattants shebab se retirent », a précisé un habitant interrogé le même jour.Selon plusieurs sources locales, plus de 40 combattants shebab ont été tués dans les combats. Les shebab ont de leur côté affirmé dans un communiqué avoir tué 34 soldats, gouvernementaux et locaux, dans la base militaire.
AFP