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Dette publique de la Guinée : Il n’y a rien d’alarmant estime l’économiste Dr Mamoudou TOURE

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Du 14 au 28 avril 2021, des échanges virtuels ont eu lieu entre le fonds monétaire internationaux et la Guinée. Des échanges qui s’inscrivaient dans le cadre de l’application de l’article 4 des statuts du FMI qui stipule que cette institution exerce une ferme surveillance sur la conduite de la politique d’échange et des autres politiques membres du dispositif. La dynamique de notre économie, la situation monétaire, l’inflation mais surtout le niveau du stock de la dette sont les thèmes débattus.

« Aujourd’hui, force est de constater que le taux d’endettement c’est-à-dire la somme des engagements financiers de l’état rapportée au produit intérieur brute est à 44% » indique Dr Mamoudou TOURE économiste consultant

En comparant la dette de la Guinée et celle de la sous-région et des pays développé, il y’a rien d’alarmant estime cet économiste

« La Gambie qui n’est pas loin de nous est à 80%, le Sénégal  est à 65 %, la moyenne Africaine est à 50%. La France est aux alentours de 115 %, les Etats unies sont à 102 %  du PIB »  affirme Dr Mamoudou TOURE économiste consultant

Le véritable problème est de savoir qu’est-ce qu’ont fait de nos emprunts.

« La dette en soit n’est pas un problème, c’est l’utilisation qu’on en fait qui peut être problématique. Si l’argent emprunter sert à financer des projets d’investissements qui sont rentables pour le pays, pour la population, il n’y a pas de raison  que le pays ne puisse pas dégager un espace budgétaire supplémentaire pour pouvoir faire face aux charges  de la dette.    » Poursuit l’économiste

Ceci dit, mal géré elle peut faire perdre la crédibilité du pays vis-à-vis des partenaires au développement. Dans ce cas-ci, la dette de la Guinée n’a pas diminué, elle a plutôt augmenté. En 2012 la Guinée était à 27 %, en 2021, le pays se retrouve  44 %. Pas de quoi s’inquiéter affirme Dr TOURE

« Les prêts qui ont été contractés par l’Etat s’inscrivent aussi dans le cadre d’investissement globale, d’un accord cadre qui a été signé entre la Guinée et la Chine. Je Vous ai donné exemple du barrage de Souapiti , il y’a la ligne d’interconnexion Linsan- Foumi qui fait partie . Il y’a aussi d’autres projets qui sont ciblés, mais les effets d’impacts de ses projets ne vont pas se faire sentir sur le court terme, c’est sur le moyen et le long terme » conclut Dr Mamoudou TOURE économiste consultant La corruption, le détournement sont bien de fléaux qui pourraient empêcher l’épongement de ces prêts.  

Med Barry

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