Le défunt premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko, décédé le 10 mars à 56 ans, a été inhumé dans l’intimité familiale vendredi dans sa ville de Séguéla (Nord), à l’issue d’une semaine de deuil national.
Auparavant, de nombreuses personnalités, dont le président Alassane Ouattara, toutes de blanc vêtu, ont pris part à la prière mortuaire dans la mosquée de la ville, en présence de 400 imams.
« Adieu mon ami! Tu as vécu utile, tu as servi ton pays avec un grand sens de l’Etat », écrivait l’éditorialiste, Alafé Wakili, directeur du quotidien (indépendant) l’Intelligent d’Abidjan.
Mercredi, l’hommage national à Hamed Bakayoko s’était déroulé dans l’enceinte du palais présidentiel à Abidjan, en présence du président Ouattara et de son épouse Dominique, ainsi que de plusieurs chefs d’Etats voisins, dont le Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, le Ghanéen Nana Akufo-Addo et le Guinéen Alpha Condé.
Hamed Bakayoko, qui était également ministre de la Défense, avait été évacué en France le 18 février par avion spécial pour « raisons de santé », avant d’être transféré dans un hôpital en Allemagne au moment où se tenaient les élections législatives dans son pays.
Malgré son absence, il a été très largement réélu député dans son fief de Séguéla. Il avait succédé en juillet 2020 à Amadou Gon Coulibaly, décédé quelques jours après son retour d’une hospitalisation et d’une convalescence de deux mois en France pour des problèmes cardiaques.
Les opposants ont tenu à saluer la mémoire de Hamed Bakayoko, apprécié dans tous les camps d’un pays marqué par de fortes tensions politiques.
L’ex-président Laurent Gbagbo, en liberté conditionnelle à Bruxelles après son acquittement en première instance par la Cour pénale internationale (CPI), a ainsi « différé » son retour au pays prévu à la mi-mars, affirme dans un un communiqué du secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI, le parti créé par M. Gbagbo), Adou Assoa.
Il entend ainsi « s’associer pleinement, dans la pure tradition africaine, au deuil qui frappe la Côte d’Ivoire, avec la brutale disparition » de Hamed Bakayoko, selon le texte.
AFP