Il n’existe pas encore de statistiques fiables, mais chaque année en Guinée, ce sont des centaines d’étudiants diplômés qui sont déversés sur le marché de l’emploi. Des jeunes diplômés, pour beaucoup avec un niveau de formation qui ne leur permet pas d’être compétitifs dans l’arène du débouché.
A la fin de leurs cursus scolaire, tous n’ont pas la chance de décrocher leur premier emploi. C’est la croix et la bannière. La plus part d’entre eux et au regard de ces difficultés, sont contraints à des petites activités génératrices de revenus. Une situation qu’impose bien le chômage endémique dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest. Un phénomène que les gouvernements n’ont jamais su endiguer.
Mais en gros le véritable problème est l’inadéquation entre la formation et la demande.
Et cette situation n’est pas sans conséquences, car dans de nombreuses entreprises en Guinée, les grands postes de responsabilités sont occupés par les expatriés. Les guinéens cadres dans ces sociétés se comptent au bout du doigt.
Le Grand concours de jeune entrepreneur est une idée nouvelle portée par la structure Vision large qui pourrait contribuer à changer la donne. Cette initiative donne la possibilité aux jeunes qui aspirent entreprendre, d’entamer leur vie entrepreneuriale avec à la clé, un financement assuré.
« Lorsque les jeunes sortent de l’université, ils ont deux options. Sois il cherche à travailler pour quelqu’un où il décidé d’entreprendre carrément. Et c’est cette deuxième catégorie qui nous intéresse. Nous avons constaté qu’il y a un fort taux de chômage dans le pays. Et quand vous voulez entreprendre, vous êtes confrontés à l’accès au financement. Vous avez des idées de projets ou des projets montés, lorsque vous partez voir les partenaires, les institutions, vous vous heurtez très souvent aux difficultés de discipline budgétaire. On vous accorde difficilement le financement ou pas pour des raisons qui peuvent paraître parfois anodines. Alors on s’est dit pourquoi ne pas lancer un concours pour permettre à ces jeunes entrepreneurs de lancer leur entreprise ? » S’est interrogé Djiba Milimono le directeur général du projet.
Les candidats auront d’abord à s’inscrire à partir du 19 mars prochain sur la plateforme du Grand Concours bientôt disponible. Mais ils doivent cependant répondre à ces principaux critères ;
-Etre âgé de 17 à 35 ans
-Avoir un projet dans les domaines ciblés (l’agro-business, le digital et le média, l’élevage et l’entreprenariat social).
– Si entreprise il y’a, la durée d’existence ne doit pas dépasser deux (2) ans
« On veut mettre en avant l’excellence, mais aussi lutter contre le chômage. C’est pourquoi nous avons élargi le champ à l’intérieur du pays. Tous les jeunes détenteurs de projet aux quatre coins du pays peuvent s’inscrire et tenter d’être parmi les lauréats. Nous avons pour l’occasion, installé des coordinations dans les huit régions administratives pour ainsi coordonner toutes ces opérations » a indiqué Djiba Milimono.
Les 30 présélectionnés bénéficieront d’une formation en montage de projet. Une formation qui sera assurée par l’Agence pour la promotion des investissements publics privés APIP qui a bien voulu accompagné l’initiative.
Seuls 8 projets bénéficieront de financement, mais les partenaires, l’OIM (organisation internationale pour la migration) en particulier, séduit par l’initiative veut bien soutenir plus. Un pactole de 50.000.000 GNF
Le Grand concours du jeune entrepreneur est une compétition télévisée dont la production sera assurée par Espace TV. Il aura lieu le 18 mai à Conakry.