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Centrafrique: les forces progouvernementales reprennent une ville aux rebelles

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Les forces progouvernementales en Centrafrique ont repris aux rebelles une ville située à 190 km au nord-ouest de la capitale Bangui, a affirmé vendredi le Premier ministre. 

« La ville de Yaloké libérée, l’armée et les populations ensemble et collaborent pour mettre définitivement hors d’état de nuire la CPC » (Coalition des patriotes pour le changement), a écrit Firmin Ngrebada sur son compte Facebook. »Bravo à nos forces de défense et de sécurité et nos alliés! Il doit en être désormais ainsi partout! », a-t-il poursuivi.

Située sur la route nationale 1, axe économique vital pour ce pays enclavé, qui relie la capitale Bangui au Cameroun, la ville de Yaloké et ses environs étaient partiellement occupés par des rebelles de la CPC, depuis le début de leur offensive en décembre contre le régime du président Faustin Archange Touadéra.

Le 17 décembre, six des plus puissants groupes armés qui occupaient les deux-tiers de la Centrafrique en guerre civile depuis huit ans se sont alliés au sein de la CPC, puis ont annoncé le 19, huit jours avant les élections présidentielle et législatives, une offensive dans le but d’empêcher la réélection du président Touadéra.

Mais ils se sont heurtés à des forces bien supérieures en nombre et lourdement équipées: quelque 12.000 Casques bleus de la force de maintien de la paix de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) présents depuis 2014, mais aussi des centaines de militaires rwandais et paramilitaires russes dépêchés fin décembre par leurs pays à la rescousse de M. Touadéra et d’une armée démunie.

Le président sortant a finalement été réélu, même si deux électeurs sur trois n’ont pu voter en raison de l’insécurité. Vendredi, le Parlement centrafricain a voté une prolongation de six mois de l’état d’urgence qui permet notamment aux autorités de procéder à des interpellations sans forcément passer par le procureur de la République.

Les rebelles contrôlent l’essentiel des ressources naturelles du pays et entretiennent l’insécurité sur les axes routiers pour empêcher le passage des convois de marchandises vers la capitale, où les prix ont augmenté et où la pénurie menace. Quelque 1.500 camions sont ainsi bloqués à la frontière camerounaise.

Les rebelles de la CPC cherchent selon l’ONU à « asphyxier » la capitale en coupant les trois principales routes qui y mènent.

Depuis la fin du mois de janvier, l’armée régulière et ses alliés mènent une offensive pour libérer la route nationale 1 et permettre la reprise des convois.

AFP

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